d&b Soundscape donne vie à Death of a Salesman (« Mort d'un commis voyageur »).
Alors que d&b Soundscape poursuit son développement novateur dans le domaine du théâtre, une récente apparition dans le West End semble annoncer une nouvelle ère dans la contribution du son à la dramaturgie du spectacle et son arrivée dans le domaine de la création.
En fin d'année dernière, Death of a Salesman (« Mort d'un commis voyageur »), d'Arthur Miller, lauréat du prix Pulitzer, fut la dernière pièce de théâtre d'importance à arriver dans le West End de Londres. Comme The Lehman Trilogy qui l'avait précédée au Piccadilly Theatre, Death of a Salesman était une grosse production dans laquelle l'innovant d&b Soundscape a joué un rôle créatif important.
« C'est Marianne Elliot qui m'a parlé du système », explique Dominic Bilkey (crédité ici pour la première fois du titre de « Soundscape Designer »), en parlant de l'une des deux metteuses en scène de la pièce – l'autre étant Miranda Cromwell, « suite à son expérience du son comme spectatrice de The Lehman Trilogy. C'est la possibilité de renforcer la voix sans que le public ne s'en rende compte qui l'a séduite. »
En tant que « Soundscape Designer », Bilkey a travaillé aux côtés de Carolyn Downing, sound designer de la production.
Bilkey, qui était également responsable de la mise en œuvre très réussie de Soundscape dans plusieurs itérations de The Lehman Trilogy au NT, était désireux d'explorer davantage les possibilités de Soundscape. « Chaque fois que j'utilise Soundscape, je lui trouve plus de puissance, de flexibilité et d'utilisations créatives », dit-il. « Les principaux changements apportés au système Soundscape entre les deux productions sont l'efficacité du workflow et les améliorations progressives que l'équipe d&b a apportées à la vitesse de fonctionnement du système en ce qui concerne sa programmation et ses fonctions. »
« Les objectifs de cette production différaient légèrement de ceux de Lehman en ce sens qu'il n'y avait pas à surmonter la complexité du cube de verre tournant », explique Bilkey. « Le public de Death of a Salesman aurait toujours la possibilité d'entendre l'interprète comme source acoustique principale alors que ce n'était pas le cas avec Lehman. »
En haut du cercle, les lignes de rappel utilisent huit enceintes E6 et huit E5, tandis qu'en bas, huit enceintes colonnes 16C et huit autres E5 sont utilisées pour les lignes de rappel des fauteuils d'orchestre. Le système de façade comprend dix Y10P et cinq Y7P sur les ponts d'avant-scène, couvrant les fauteuils d'orchestre, la corbeille et le balcon, tandis que douze E4 sur l'avant-scène (là où The Lehman Trilogy utilisait huit 16C) apportent un soutien supplémentaire comme front fill. Le balcon supérieur est couvert par une seule ligne de rappel composée d'enceintes T10 en mode source ponctuelle à l'horizontale ; les surrounds sont principalement constitués d'enceintes E5 – 16 pour l'orchestre, 12 pour la corbeille et 8 pour le balcon – soutenues par une paire d'E8.
Le renforcement des basses est assuré par deux V-SUB accrochés et deux B6 SUB empilés au sol. Sur scène se trouvent deux E8, six E6, trois E4 et un B2 SUB. Le système est alimenté par deux moteurs de signaux DS100 (en cascade), via huit passerelles AES DS10, avec une amplification par vingt-six amplificateurs D20 et deux D80. Là aussi, comme pour The Lehman Trilogy, tout le matériel audio a été fourni par Phil Hurley et son équipe de Stage Sound Services.
« Nous avons modifié la façon dont nous contrôlions le DS100 dans cette production, suite aux leçons que nous avons tirées de Lehman », ajoute Bilkey. « En raison de la nature différente du spectacle, nous avons opté pour l'utilisation de QLab afin de contrôler directement l'unité, ce qui nous a procuré une plus grande flexibilité d'édition, ainsi que pendant le processus technique. » Des modifications ont également été apportées aux enceintes de scène.
Selon Bilkey, le nouveau workflow a changé les échanges concernant le son, qui s'est retrouvé beaucoup plus intégré par les autres créatifs. « Nous avons maintenant un langage qui permet une discussion accessible à tous, d'une manière qui ne concernait auparavant que ceux qui travaillent dans les arts visuels. »
La technologie d&b Soundscape est en train de changer le rôle et la perception du sound design au théâtre au-delà de tout ce que l'on peut imaginer. Trop souvent considéré comme un exercice purement technique, le sound design au théâtre peut désormais revendiquer sa place en tant qu'art créatif sophistiqué et indéniable, tout aussi capable d'influencer la réaction du public à l'action que le sont la mise en scène, l'éclairage ou le décor.